Matrice

  • Photographies
  • Présentation

Photographies

Présentation

En résidence à l’Usine Utopik, implantée dans le Cotentin, j’ai pensé continuer mes recherches sur les ruines, en m’intéressant cette fois aux ruines laissées par la seconde guerre mondiale.
La région, largement bombardée lors du débarquement, et particulièrement Saint Lô, surnommée par Samuel Beckett «  Capitale des ruines  » semblaient des terrains d’exploration prometteurs…
Rapidement, je me suis rendue compte que les ruines ne persistaient pas dans le paysage, tant rural qu’urbain, témoignant d’une volonté d’oubli.

Les seules ruines vraiment présentes sur le territoires sont celles des bunkers. Peut-on les considérer comme des ruines, alors qu’elle sont militaires et non civiles  ? Leur état d’abandon et leur décrépitude, pour ceux qui ne sont pas muséifiés, les placent du coté de la ruine.
En m’appuyant sur le livre de Paul Virilio, « Bunker achéologie », j’ai pris conscience des particularités de cette architecture défensive, de sa forme ronde et protectrice, répétée régulièrement sur le littoral.
En choisissant de ne montrer que l’intérieur de ces « matrices », je cherche à faire ressentir l’angoisse ressentie par le soldat lambda en son intériorité, en opposition à la glorification du soldat allié montré par les nombreux musées célébrant le D-Day de ce territoire.

L’exposition à l’Usine Utopik est visible dans la rubrique expositions.

Cette série a été réactivée dans un accrochage immersive, sonore et lumineux en 2022 lors du Festival Xul à Orléans. Un extrait vidéo est visible ici.

Je continue à la compléter grâce à l’Aide individuelle à la Création de la Drac Centre-Val-de-Loire, obtenue en 2021.