J’ai mené un bon combat

En résidence à l’Usine Utopik, implantée dans le Cotentin, j’ai pensé continuer mes recherches sur les ruines, en m’intéressant cette fois aux ruines laissées par la seconde guerre mondiale.
La région, largement bombardée lors du débarquement, et particulièrement Saint Lô, surnommée par Samuel Beckett «   Capitale des ruines   » semblaient des terrains d’exploration prometteurs…
Rapidement, je me suis rendue compte que les ruines ne persistaient pas dans le paysage, tant rural qu’urbain, témoignant d’une volonté d’oubli.

Dans la continuité de la série Matrice, les blessures des soldats sont montrées sur la série de cyanotypes J’ai mené un bon combat. A partir de radiographies trouvées dans deux albums de radiographies la Première Guerre Mondiale (Provenance BIU Santé, Paris. Fond Guy et Marie-José Pallardy), j’utilise cette technique ancienne pour les distancier de leur fonction utilitaire et les esthétiser. Une fois la fascination pour ces images médicales passée, une observation attentive permet d’y repérer les balles, éclats d’obus et autres stigmates qui rappellent la violence de la guerre, y compris pour ceux qui la font.

L’exposition est visible dans la rubrique expositions.